Dès potron-minet, Matin Minet et Hadek, le charançon, sont surpris par un bruit digne d’un grand tonnerre. Ils découvrent que celui-ci résulte d’une chute de roches. Ils admirent les cailloux de l’éboulis et décident de revenir jour après jour pour en faire la cueillette. En longeant le torrent durant leurs expéditions récurrentes, ils dessinent le chemin des cailloux. Les Dames d’Altitude et d’autres habitants des environs se prennent au jeu. De fabuleux gâteaux de pierre font leur apparition dans le paysage.
Après Le Point du jour, Matin Minet et Hadek, le charmant charançon, vivent une nouvelle aventure tout aussi poétique. Comme le précédent opus, les formules surannées et fabriquées abondent : elles constituent l’un des charmes de cet univers, tout comme leur présence constante peut dérouter à la première lecture. Toutefois, le rythme net du texte et la simplicité de la trame équilibrent les jeux de langage. Ode à la nature et à la curiosité, le chemin des cailloux est aussi une initiation aux fleurs des montagnes, à la façon d’un herbier original. Avec son atmosphère sereine, voici une jolie promenade dans la randonnée des mots, à condition de prendre le temps de s’accrocher et d’observer ceux-ci comme de beaux cailloux. (P.E.)