Les Cendres de l’enfance (La voie du sabre ; 1)

Plongé dans l’ennui, le palais de Nakamura Ito va-t-il se réveiller avec l’arrivée d’un étranger puant et mal vêtu ? Miyamoto Musashi se dit capable d’arrêter une volée de flèches avec son sabre. L’épreuve passée avec succès, ainsi que quelques duels, lui valent de devenir le mentor de Mikidi, fils du propriétaire des lieux. Âgé de douze ans, ce dernier part pieds nus avec son nouveau mentor. Il subit de nombreuses épreuves destinées à l’aguerrir avant de pouvoir apprendre la voie du sabre « qui met dieux et femmes à genoux ». Il apprend le secret de l’encre de Shô, terrible poison, mais magnifique pigment qui plait à l’Empereur et fait la fortune des pêcheurs. Sa rencontre avec Akiko, amie de Musashi qui fut violée et mutilée par les hommes de son père, marque un tournant. Faisant plus que brosser un tableau initial, ce premier tome fait pénétrer dans un scénario tragique, très bien agencé, riche en détails sur l’art du sabre et celui de la récolte de l’encre. Chacun d’eux donne au dessinateur et au coloriste l’occasion de donner la pleine mesure de leurs talents variés. Armés d’une plume vigoureuse, ils offrent de sanglantes scènes de bataille, mais savent aussi peindre des fleurs délicatement aquarellées ou saisir en pleine action de fantastiques monstres marins. Un ouvrage qui fait espérer une suite à la hauteur de cette brillante introduction.