Un jeune professeur anglais débarque à Bucarest en septembre 1989 pour remplacer un collègue à l’Université. La situation qu’il découvre en Roumanie l’étonne quelque peu : le régime policier de Ceausescu impose partout corruption et marché noir. Il fait connaissance à son arrivée de Léo, « enseignant le jour, trafiquant la nuit », qui l’initie aux mentalités des habitants et le fait pénétrer dans des groupes dissidents. Mais la révolte couve, puis s’allume. Le dictateur et sa femme sont exécutés en décembre. Patrick McGuinness, professeur de littérature française comparée à Oxford, a lui-même séjourné en Roumanie à cette époque. Il n’était connu jusqu’ici que par ses poèmes. Dans son premier roman il dresse un tableau saisissant des cent jours qui ont précédé la chute de Ceausescu et de l’atmosphère qui règne à Bucarest à ce moment-là. Beuveries, aventures amoureuses et trahisons en tout genre se multiplient à l’envi sous le regard souvent incrédule du narrateur. Mais sa rencontre avec une jeune femme sera bénéfique. Si l’abondance de détails et la longueur du récit égarent et lassent parfois, il reste un témoignage intéressant.
Les cent dernièrs jours
McGUINNESS Patrick