Les chagrins

Un vol de bijoux conduit Helena à La Petite Roquette, prison de femmes détruite en 1973. Là, naît en 1967 Angèle, fille d’un musicien, son complice et amant dont elle taira toujours l’identité. L’enfant recueillie par Mila, grand-mère émerveillée, retrouve à sept ans une mère libre, mutique, incapable d’assumer son rôle de tendre éducatrice. À sa mort en 2007, Angèle s’appuyant sur les lettres de Mila à Helena, aidée par d’opportunes révélations, revoit son enfance, essaie de cerner l’obscure personnalité de sa mère prostrée dans ses souvenirs et part vers ce père qui ignore sa paternité.

Cette histoire de trois générations de femmes, de quête de paternité, est exposée par différents procédés d’écriture : narration, lettres, annonces de journaux. Les chagrins s’enchaînent dans des vies uniformément sinistres. Artificiellement construit, le premier roman de cette jeune journaliste laisse indifférent. Il s’articule cependant autour de l’authenticité d’un amour inoubliable.