Les chats de Louise Michel

À Montmartre, trois hommes et cinq femmes, complices mais tous solitaires, ont créé une association, Le Chat Sans Abri, qui nourrit les chats abandonnés du quartier. Christophe Dreyfus, professeur retraité, passablement misanthrope, en fait partie. Un jour Alain est retrouvé sans vie, empoisonné aux barbituriques. Un Vélib renverse et tue Louisette. Et le doyen Pietro meurt asphyxié par le gaz. Et s’il ne s’agissait pas de suicides ou d’accidents ? Tous ont reçu des tracts « Mort aux pédés et aux Juifs ». Les hypothèses vont bon train et Simone, la pipelette du groupe en quête de compagnon, s’en mêle aux dépens de Christophe, suspect ou prochaine victime ?… Ce roman original est l’oeuvre d’un habitué du square du XVIIIe, baptisé Louise-Michel, visiblement amoureux des animaux. Si les chats sont des personnages à part entière, dotés de particularités individuelles, ceux qui les affectionnent ont des points communs avec eux, en particulier l’indépendance. Le narrateur, perspicace et désenchanté, raconte de manière distanciée une enfance et un présent mélancoliques. Un père fan de Dalida, un ami fou de Brigitte Bardot, rien n’apparaît banal, sous une plume pince-sans-rire, dans cette vie pourtant ordinaire. En prime, un suspense tissé avec légèreté. Subtil, touchant et ironique.