Les chemins de l’enfer (Libertalia ; 3)

Le capitaine Misson et l’abbé Carracioli ont tous deux fui le monde civilisé du XVIIe siècle. Dans l’Océan Indien, avec leurs compagnons d’aventures, ils se livrent à la piraterie et fondent une cité idéale, égalitaire et libertaire. Mais le temps, la cupidité des hommes et l’individualisme rendent la survie de Libertalia très problématique. La volonté de Carracioli d’imposer l’ordre et la religion compliquent la situation. De plus, l’utopie qui fonde Libertalia est mal perçue par les puissances esclavagistes… Chaque événement que rencontre la petite communauté renforce les jalousies et déchaîne la violence. L’avenir de Libertalia est compromis !  Les numéros 2 et 3 de ce triptyque content les événements qui mettent fin à cette belle idée qui requiert beaucoup de vertu. Daniel Defoe, à qui l’on doit Robinson Crusoë, a fait allusion à cette ville « pirate libertaire » dans son histoire des plus grands pirates : Fabienne Pigière, Docteur en histoire, a déniché cette aventure incroyable. Rudi Miel l’a transformée en ce scénario crédible et parfois violent. Paolo Grella maîtrise parfaitement son sujet : la mise en pages variée est au service du récit, le dessin toujours expressif accompagne la descente aux enfers. (D.L. et C.D.)