Les chevaliers de Mars (Le Château des étoiles ; 3)

1870. La guerre de l’aventure spatiale s’accentue entre la Prusse et ce qui devrait devenir, sous la houlette des savants, la première Internationale Européenne de l’Espace. Les participants du premier voyage vers la Lune dirigé par le professeur Dulac et le roi Louis de Bavière ne sont pas revenus. Nommés « Chevalier de Mars », Sébastien Dulac, son fils, et Sophie et Hans, deux jeunes amis autrichiens, cachent dans un petit village breton l’éthernet, l’astronef du professeur, et son carburant, l’étherite, qui permet de voyager en apesanteur, des « trésors » convoités par Bismarck. Les trois jeunes sont rejoints par Élisabeth d’Autriche, inquiète du sort de son cousin Louis. Les Prussiens débarquent en Bretagne, et tout ce petit monde est prêt à s’envoler vers l’éther pour des motifs bien différents.  Prépublié en format tabloïd durant l’hiver, en trois chapitres, ce deuxième volet du Château des étoiles a les mêmes caractéristiques qui ont fait le charme et l’intérêt du premier volet de cette uchronie : aquarelles en peinture directe, composition vivante des pages, nuancier subtil de bleus et de verts éclairés de jaunes, scénario foisonnant, complexe, nombreux personnages auxquels s’ajoutent des figures historiques de la fin du XIXe siècle. L’astucieux mélange d’univers culturels très divers — Jules Verne, Ces merveilleux fous volants, Miyazaki… – est enrichi d’effets de surprise qui ajoutent à un suspense prenant, et laissent le lecteur ébahi, suspendu comme les héros dans le vide, en attente de la suite. (M.T.)