La CIA avait créé au Vietnam une unité très spéciale composée de délinquants, recrutés dans les prisons américaines, et chargée de contrôler un trafic de drogue officieux. Trente ans après, Raymond, un Noir manchot, vétéran de cette unité, tente de retrouver un magot détourné alors par ses deux chefs. Mais il lui faut découvrir, de gré ou de force, des chiffres tatoués sur sept de ses ex « camarades ». Avec un jeune désoeuvré et un transsexuel, il se lance dans une folle et dangereuse équipée.
On jurerait un authentique thriller américain. Pourtant, Alexandra Julhiet (Rock star, NB mai 2008) est française. C’est rondement mené et bien raconté, même si ce n’est guère crédible. Le suspense est soutenu. Les personnages ont du relief. Les dialogues sont vifs, naturels, empreints souvent d’humour noir. Et on y trouve abondamment tous les ingrédients habituels de ce genre littéraire : violence, drogue, alcool, sexe, notamment. En prime, le lecteur est promené à travers l’Amérique du Nord.