Les Clochards de la Gloire

Alexis, jeune Breton de dix sept ans, s’apprête à passer le bac quand il entend Pétain demander l’armistice. Le voilà déterminé à s’engager, il rejoint Londres et la première division française libre. Il rapporte ses souvenirs d’entraînement en détaillant avec minutie le périple qui lui fait traverser le Cameroun, le Soudan, les déserts d’Égypte, le Levant puis la Tripolitaine. Mais sa formation au maniement des armes comme les modes de transport constituent une vie routinière qui ne s’anime qu’avec la « vraie » guerre : traversée de l’Italie, débarquement à Cavalaire et poursuite des Allemands dans leur retraite. Les assauts les plus rudes ont lieu sur le sol français. Le récit, encadré d’une préface du frère de l’auteur et d’une postface de son cousin, peine à transcrire le climat particulier de l’époque que des anecdotes anodines desservent. Quelques mouvements de solidarité des hommes de troupe face à des autorités hiérarchiques lointaines et peu considérées ne parviennent pas à valoriser l’ensemble. (J.D. et B.T.)