Les complémentaires

Couple harmonieux, David et Emma vivent à Copenhague avec leur fille Zoë. Avocat d’affaires, David est aussi rigoureux que sa femme, artiste peintre d’origine anglaise, est fantaisiste. L’amour et le respect mutuel soutiennent la richesse de leurs personnalités différentes, mais ce bel équilibre est rompu par une série d’événements qui vont bousculer leurs certitudes. David, qui rejette ses racines juives, se sent agressé lorsqu’il découvre une croix gammée sur leur boîte aux lettres. Lors d’un dîner où Zoë leur présente son compagnon pakistanais, la question religieuse est abordée avec une maladresse mutuelle. La banalité du quotidien n’est ici qu’apparente ; partant de faits anodins, l’auteur aborde le thème des Européens confrontés à la rencontre des cultures. Personnage central, le couple est source tant d’interrogation sur sa fragilité que d’émerveillement sur sa pérennité. Cependant la nouveauté des situations conduit chacun à questionner ses souvenirs et à repenser ce qui semblait acquis. Alternant présent et différents moments du passé, le romancier (Quatre jours en mars, NB mars 2011) évoque subtilement sujets identitaires contemporains et artistiques. L’écriture fluide épouse la réflexion empathique, fine et nuancée.