Les confessions du diable

MONTEILHET Hubert

Dans une petite ville de Dordogne, le narrateur, commissaire de police peu orthodoxe, reçoit un notable du lieu, un notaire qu’une lettre lvient d’avertir d’un danger. Sur ce, au collège Saint-Christophe, qui accueille les enfants de la bonne société locale, le père de Coursensac est trouvé mort, empoisonné. Accident, crime ou suicide ? L’un des pensionnaires, son filleul Gédéon, qui est aussi le fils du notaire, garçon singulier et surdoué, se confessait souvent et longuement à lui. On retrouve l’enregistrement surprenant de ces confessions extravagantes.

 

Bien qu’y apparaisse un officier de police, ce roman n’est pas un polar. Sur un ton caustique et dans un style travaillé, l’auteur épingle aussi bien la bourgeoisie de province que l’établissement religieux, les pères qui le dirigent et l’atmosphère qui y règne. Il s’amuse surtout des problèmes que l’infernal Gédéon invente pour mettre en difficulté son confesseur. En dépit d’un indéniable talent de conteur (Arnaques, NB avril 2006), on se lasse rapidement des discussions théologiques oiseuses et la chute de l’histoire fait bon marché de la morale.