Anges et madones, spĂ©cialitĂ©s dâun peintre saumurois, revĂȘtent des couleurs subtiles mais classiques, prĂ©parĂ©es par Anselme lâapprenti. Simon, lâami dâenfance, frĂ©quente Ă Paris GĂ©ricault dont le Radeau de la MĂ©duse vient, en 1819, dâĂȘtre refusĂ© au Salon : incomprĂ©hension devant sa modernitĂ© et prĂ©sence â entre autre â dâune pointe de couleur inusitĂ©e. Ă travers ses lettres et la copie dâun portrait, Simon rĂ©vĂšle Ă Anselme le grand peintre. En un lent cheminement, pendant lâhiver 1823, le jeune provincial, quitte sa Loire natale pour Paris Ă la rencontre de ce maĂźtre dont il partage les Ă©motions esthĂ©tiques et les audaces de coloriste. GĂ©ricault traduit les intuitions artistiques dâAnselme.
Â
Avec les mĂȘmes qualitĂ©s dâĂ©criture que dans Assise devant la mer (NB juillet-aoĂ»t 2009), lâauteur, rĂ©cemment dĂ©cĂ©dĂ©, prĂ©sente lâitinĂ©raire et les rĂȘves dâun homme curieux, vibrant, insatisfait, exigeant. Construite par fragments et retours en arriĂšre, dans le style de lâĂ©poque, lâhistoire imprĂšgne le lecteur, lâenveloppe dâune mĂ©lancolie poĂ©tique, dâune atmosphĂšre aux nuances dĂ©licates. La recherche picturale est le vrai sujet de ce roman court et dense.