Plus ou moins anthropomorphes, les crocodiles verts sont partout. À la piscine, ils matent les filles. À la fac, ils draguent sans retenue, font des remarques homophobes et des gestes obscènes. Si on les repousse, ils se fâchent. Ils sont parfois attendrissants, mais toujours avec une idée fixe. Par leur baratin et leurs avances, ils rendent le métro infréquentable. S’ils sont patrons, ils cherchent à monnayer leur considération contre un rendez-vous. Si par malheur on leur cède, ils s’avèrent incompétents ou maladroits.
Au fil d’une vingtaine d’histoires courtes, ce qui pourrait n’être qu’une plaisanterie un peu appuyée tourne à la charge pesante contre le genre masculin dont la seule idée serait de harceler les filles. L’ouvrage s’achève par un manuel illustré de lutte contre les hommes indélicats, encadré par un abondant avant-propos et une postface consistante en forme d’étude sociologique. Fort heureusement, le dessin est vif et humoristique.