Fils d’un jeune couple de Piémontais qui a fui la misère de leur village, Vittorio naît à Nice en 1908. Son père meurt à la guerre de 14-18 et sa mère le suit de peu. Dès lors Vittorio se mêle aux voyous de la vieille ville et en devient le caïd, puis part seul dans la montagne et erre quelques années avant d’être adopté par un couple de paysans sans enfant… Mais, après s’être approprié illégalement une fortune, il retourne à Cannes en 1956… Jean Siccardi (Gaston des vignes, HdN mars 2019) situe ses nombreux romans en Provence qu’il connaît bien. Couvrant cinquante ans d’histoire incluant deux guerres mondiales, il éclaire la vie des nombreux émigrés italiens venus sur la Côte d’azur. La personnalité de son héros est complexe : extrêmement dur, arriviste, totalement amoral et pourtant capable de générosité. La vie à Cannes dans les années 50, décrite avec un luxe de détails excessif, montre l’abondance de lieux de débauche et de prostitution, alors que dans les montagnes la vie des paysans est toujours aussi rude, et ne bénéficie pas encore des progrès de la civilisation. Récit plein de longueurs et d’invraisemblances, dont le personnage principal est peu sympathique. (E.L. et F.L.)
Les Dames du mardi
SICCARDI Jean