Au début du XXe siècle, Alexandrine Audiard dirige Les Délices du Velay, une entreprise de fruits confits. Elle a trois filles : Marie, née hors mariage d’une relation avec un prêtre, est élevée dans une ferme voisine, Marguerite et Madeleine sont pensionnaires. Marie, devenue apprentie-ouvrière, reprendra la fabrique tandis que Marguerite sera infirmière et Madeleine institutrice. Dans ce nouveau roman (le quatre-vingtième !), on retrouve l’Auvergne et ses traditions chères au coeur de Jean Anglade (quatre-vingt-quinze ans). Au-delà de l’histoire sur un demi-siècle de quatre femmes au caractère trempé, dans une région belle et rugueuse, l’écrivain évoque avec vivacité des comportements qui préfigurent l’évolution des moeurs et des mentalités : libération de la femme ainsi que laïcité et mariage des prêtres. Son approche factice et sentencieuse enlève toutefois au récit fraîcheur et spontanéité.
Les Délices d’Alexandrine
ANGLADE Jean