À Bogota, un professeur de littérature, orateur hors pair, se sachant malade, souhaite se rapprocher de son fils Gabriel qu’il qualifie pourtant de “scribouillard de seconde zone” depuis que celui-ci s’est mis en tête d’écrire les souvenirs de Sara. Cette amie de la famille, juive allemande, s’est installée en Colombie pour fuir le nazisme, occasion pour Gabriel de parler aussi de ces immigrés que l’État colombien décide d’inscrire sur listes noires. Soupçonnés de nuire au pays, ils sont souvent incarcérés. Pourquoi ce professeur en veut-il tant à son fils ? Est-ce parce que son vieil ami Konrad a été dénoncé et que le fils de ce dernier a disparu ? Par qui et pourquoi ? Gabriel enquête avec la plus grande minutie, ne négligeant aucun détail. L’ambiance de cette communauté qui a fui l’Allemagne pour cause de religion et se retrouve suspectée pour cause de nationalité est oppressante. Y règnent le cynisme, la couardise, mais aussi le courage, et un air malsain de dénonciation. Cette histoire est bien embrouillée et difficile à suivre.
Les Dénonciateurs
VÁSQUEZ Juan Gabriel