Les déracinés (Renaissance ; 1)

2084. La planète Terre est dans un triste état. Sous l’effet du réchauffement climatique, la montée inexorable des eaux a englouti des régions entières. Paris est submergé.  Des épidémies de grippe mortelle se propagent tandis que la guerre civile oppose Nordistes et Sudistes aux États-Unis. Hélène, son mari et leur fille Chloé s’apprêtent à fuir Paris pour la montagne. À l’autre bout du monde, au Texas, Louri part mettre ses filles à l’abri tandis que Liz, sa femme, pompier volontaire, reste pour lutter contre l’incendie des puits de pétrole qui prend des proportions inquiétantes. Conscients que l’espèce humaine court à sa perte, des extraterrestres de la planète Näkän, dont la civilisation marie harmonieusement respect de la nature et technologie, lancent une opération destinée à sauver l’humanité.   Cette nouvelle série séduit d’emblée. Les premières pages préfigurent ce qui pourrait advenir de la Terre si les débats très actuels sur la protection de l’environnement devaient rester sans réponse. L’originalité du scénario réside en ce que pour une fois les extraterrestres, loin d’être une menace, envahissent la Terre pour lui venir en aide. Le dessin est séduisant et varié, mêlant les paysages familiers d’une terre dégradée à ceux originaux de la planète Näkän et ses habitants dont l’équilibre tranche avec la détresse des Terriens. Le format des images et la mise en page donnent à cet album une véritable personnalité. On attend les deux prochains volumes de cette trilogie avec beaucoup d’impatience. (V.L. et Br.A.)