Cinq ans auparavant, Jack avait vaincu Walker, mais le combat n’était-il pas truqué ? Rongé par cette question, il va remonter sur le ring pour rencontrer le même adversaire. Trente jours avant la fin de la prohibition, l’ambiance est tendue et les esprits prompts à s’échauffer. Pourtant, il y a toujours la musique dont les notes, elles aussi, frappent fort. Il y a aussi Lena, la jeune journaliste qui s’intéresse aux affaires, mais écrire ce que Jack aurait à dire serait un tremblement de terre. Vincenzo, le louche tenancier de club perd beaucoup d’argent du fait de la victoire du héros. Ce dernier doit continuer à combattre pour le compte de son manager, Theo, qui le fait chanter en menaçant de s’en prendre à Lena.
Matchs truqués, boxeur rebelle, argent qui s’échange, atmosphère délétère, public en transe, tronches carrées : voici les ingrédients familiers d’un thème classique, joliment interprété. Le dessin est rude, tout en livrant de beaux décors urbains sombres et pesants et des images tournoyantes de combats furieux. Violents, ricanants, parfois tendres, les personnages évoluent avec aisance dans un scénario bien huilé qui met en valeur leurs caractères tranchés et restitue le climat que l’on attend d’un roman noir. Une suite est annoncée pour 2014.