En 2008, aux États-Unis quatre voix se font entendre. Smokey Nelson va être exécuté pour le massacre reconnu d’une famille, dix-neuf ans plus tôt. Sydney Blanchard, un temps soupçonné de ce crime , musicien noir raté , erre avec sa Lincoln et sa chienne et repart pour La Nouvelle-Orléans, ruinée par l’ouragan Katrina. Pearl Watanabe, métisse nippo-américaine d’Hawaï, retourne sur le continent. Elle n’a pu oublier le passé : elle avait croisé l’assassin et était le premier témoin. Ray Ryan, parent des victimes, plongé dans le réconfort d’une foi intense, écoute la voix de Dieu promettre la vengeance. Catherine Mavrikakis, écrivaine québécoise (Le ciel de Bay City, NB septembre 2009), aborde, à partir du thème de la peine de mort, la société américaine toute entière. Dans un roman remarquablement construit et maîtrisé, quatre personnages exposent, chacun leur tour, leur rapport avec le crime et révèlent une Amérique en perdition : racisme, violences, crise économique et pauvreté, extrémisme religieux… Ces quatre monologues, aux tonalités différentes, dessinent quatre vies, faites de secrets, d’échecs, de culpabilités, confrontées à un funèbre destin. Ce roman fort et intense trouble profondément.
Les derniers jours de Smokey Nelson
MAVRIKAKIS Catherine