Une belle demeure patricienne en Louisiane, à la fin du XIXe siècle. Son riche propriétaire a deux filles : Abigail née en 1901 de sa liaison avec la cuisinière noire, Jane née en 1913 de son épouse légitime, blanche. Écrivain reconnu, Abigail protège Jane, à la personnalité instable, abandonnée avec son fils Vincent par un mari inconstant. À la recherche de cet époux disparu, le clan échoue dans une île désolée où la vie est dure dans les années soixante. Leur existence est riche en rebondissements et révélations… annoncés par un oiseau, étrange messager. Dans cette épaisse saga, au romanesque débordant, évolue tout un monde en décalage sociologique, géographique et psychologique : Les désancrés. Tous se cherchent (Comme un vol d’ombre, NB juin 2000) au long de ces pages écrites en style narratif ou, à travers Vincent, sur le mode introspectif. L’analyse des caractères se perd dans le foisonnement lyrique et poétique de leurs fantasmes, la description de la nature, les mélodrames familiaux imbriqués et délirants qui découragent l’attention. Cependant le lecteur sensible au rythme du récit peut s’évader avec plaisir au royaume de l’imaginaire. (A.C. et C.Bl.)
Les désancrés
HUMBERT Marie-Thérèse