Les descendants

À Hawaï, Matt, avocat débordé, est subitement confronté au coma profond de sa femme puis à la décision de la débrancher. Mesurant brusquement combien il a été indigent dans son rôle de père, il doit faire face à Scottie, dix ans, précoce et vive, et Alex, adolescente rebelle et délurée. Celle-ci lui apprend que sa mère avait un amant. Voulant le rencontrer, il organise une équipée dans l’île de Kauai où sa famille, qui descend d’une princesse locale, détient des milliers d’hectares restés vierges depuis de nombreuses générations. Kaui Hart Hemmings, originaire d’Hawaï, a écrit en 2007 ce premier roman dont la parution coïncide en France avec la sortie du film du même nom. Centré sur la tragédie familiale, adoucie d’épisodes plus gais, plus nuancés et parfois non dénués d’humour, le récit, qui traîne un peu en longueur, se complique d’une histoire un peu vague d’héritage familial et des démêlés du héros avec sa parentèle. Malgré le titre, c’est bien l’aspect psychologique pourtant parfois un peu caricatural – les rapports père-filles, l’évolution d’un homme qui assume peu à peu sa paternité et conserve son amour à celle qui l’a trompé, la reconstruction du noyau familial – qui retient l’attention.