Paris, octobre 1967. Octave et Marie-Thérèse se rencontrent par hasard chez un disquaire. Il a vingt-deux ans, vient d’écrire son premier roman ; elle en a vingt de plus, travaille chez un éditeur connu. Après quelques nuits et quelques jours aussi passionnés qu’éphémères, leur relation s’étiole. Dans la maison d’édition où Marie-Thérèse fait publier le roman, Octave rencontre Sophie et en tombe amoureux. Mais cette jeune attachée de presse est la protégée du patron qui la demande bientôt en mariage. Octave, déçu, disparaît momentanément. Marie-Thérèse et Sophie sympathisent. Et voici qu’arrive, imprévisible, le joli mois de mai 1968… Fidèle à lui-même et à sa belle écriture, Frédéric Vitoux (Jours inquiets dans l’Île Saint-Louis, NB mars 2012) mêle fiction et réalité. Le narrateur, double de l’auteur, rédige une thèse sur Céline en 1968. Il analyse les sentiments amoureux aux différents âges de la vie, ressuscite l’ambiance parisienne de cette époque, recherche ce qui a pu marquer durablement les mentalités. Ses principaux personnages sont « désengagés », étrangers à leur temps et ignorant l’ambition, attachants et détachés. Malgré une intrigue banale, ce roman, étoffé de références littéraires et artistiques des années soixante, dégage un charme désuet et mélancolique.
Les Désengagés
VITOUX Frédéric