Ă tire dâaile, la colombe vole au-dessus de la mer. Elle aimerait se poser pour se nourrir mais ne trouve que des Ăźles couvertes de dĂ©tritus, dĂ©sertĂ©es. ĂpuisĂ©e, elle se rĂ©sout Ă sâabriter parmi des ruines et reprend son souffle ; soudain, elle aperçoit une colombe au front bleu, avec une tache de sang sur la poitrine.  Elle la rĂ©chauffe, la nourrit et lâemporte vers un lieu oĂč des enfants jouent dans un jardin. Puis elle reprend son vol.  La colombe ne sait pas que sa protĂ©gĂ©e est arrivĂ©e dans le jardin de Picasso. Cette histoire introduit La colombe de la paix crĂ©Ă©e par lâartiste Ă la demande du Mouvement pour la Paix.  La colombe poignardĂ©e fait rĂ©fĂ©rence au titre dâun calligramme dâApollinaire. ZaĂŒ a voulu rester fidĂšle au trait noir de Picasso. Avec la force de son pinceau, il donne de lâampleur Ă lâoiseau, fait ressentir lâimmensitĂ© de la mer et lâhorreur de toutes les destructions.  La violence des conflits est apaisĂ©e par la blancheur de la colombe, infatigable messagĂšre de la paix. La partie documentaire, intĂ©ressante, prolonge bien le rĂ©cit et ouvre des pistes. (A.-M.R.)
Les deux colombes
ELSCHNER GĂ©raldine, ZAĂ