Les disparus de Dublin

BLACK Benjamin

Dublin, dans les années 1950. Quirke est médecin légiste. Il surprend son beau-frère, gynécologue, occupé à falsifier en pleine nuit, dans son bureau de la morgue, le dossier d’une jeune femme récemment arrivée. Qui est-elle, comment est-elle morte, où se trouve l’enfant qu’elle a eu, et avec qui ?… Parallèlement, une jeune infirmière part à Boston pour un travail mieux rémunéré, et a pour mission d’amener un bébé dans un orphelinat financé par la belle-famille (riche et puissante) de Quirke. Ce trafic d’enfants et certaines zones obscures de sa vie entraînent Quirke à tout remettre en question.

 

Derrière le nom de Benjamin Black, auteur de romans policiers, se cache John Banville, célèbre romancier irlandais, qui a reçu le Booker Prize en 2005 (La mer, NB mai 2007). L’intérêt de cet ouvrage tient à l’analyse psychologique et sociétale des personnages et particulièrement celle de Quirke, orphelin à l’âme tourmentée, adopté et marié dans des familles influentes, qui porte son coeur en bandoulière et boit beaucoup d’alcool pour oublier ses erreurs de jeunesse. L’atmosphère irlandaise est bien rendue, le style agréable, mais l’intrigue est compliquée et manque de suspense.