Homme dâaffaires chargĂ© par sa sociĂ©tĂ© dâacheter des jouets chinois, il nĂ©gocie le contrat au Grand HĂŽtel de Yunhai dans la province de Guangdong. Câest lĂ quâau sous-sol, il fait la connaissance de Madame Ming, dame pipi de son Ă©tat, qui lui parle de ses dix enfants et le questionne sur sa propre famille. Chacun doute de la sincĂ©ritĂ© de lâautre, mais il se tisse entre eux des liens qui pĂšseront sur les choix de vie du jeune cadre français. Eric-Emmanuel Schmitt reste fidĂšle Ă ce qui a fait son succĂšs en crĂ©ant le personnage de Madame Ming, vieille dame affabulatrice et malicieuse, dĂ©bordant de sagesse et de bienveillance, bien dans la lignĂ©e de ses hĂ©ros prĂ©cĂ©dents (Oscar et la dame rose et Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Livre du Mois NB dĂ©cembre 2002). Il Ă©maille les propos de cette ardente incarnation de lâamour familial de succulentes maximes inspirĂ©es des Ă©crits de Confucius. Câest le point fort de ce conte lĂ©ger et agrĂ©ablement Ă©crit, invitation souriante Ă la pensĂ©e lumineuse du grand moraliste chinois.
Les dix enfants que Madame Ming n’a jamais eus
SCHMITT Eric-Emmanuel