Les duellistes

CHAVAGNÉ Pierre

Pierre de Varages accompagne, en qualité d’écuyer, François de Montmorency, comte de Bouteville, sur les champs de bataille lors des sièges de Montauban et de La Rochelle. Le jeune homme de dix-sept ans assiste à un duel le jour de Pâques, ce qui vaut à son maître, outre l’exil à Bruxelles, une condamnation à la pendaison par contumace. L’amnistie de 1625 autorise leur retour, mais n’apaise pas la fièvre des duels, malgré les édits d’interdiction de Louis XIII.   Pierre Chavagné (Auteur Academy, NB avril 2010) aborde le roman historique. Il y campe un héros narrateur et dépeint l’impact des duels qui déciment l’aristocratie belliqueuse, maniant l’insulte pour mieux défendre son honneur. Face à une noblesse avide de pouvoir et jalouse de ses privilèges, la puissance royale, incarnée aussi par Richelieu, a du mal à faire respecter la loi, hésitant entre peines de mort et grâces successives. L’évasion des condamnés comme leur poursuite ne sont guère convaincantes. On croise Descartes et les poètes de l’époque, on assiste à l’incarcération de Théophile de Viau. Les duels sont efficacement mis en scène dans une langue soignée et imagée, mais leur multiplication lasse vite. L’ouvrage peut plaire aux amateurs de cape et d’épée. (J.D. et B.T.)