Les dynasties du luxe

Dans le monde fascinant du luxe, des maisons aux noms illustres ont su rester familiales à travers plusieurs générations. Yann Kerlau (Les Aga Khans, NB septembre-octobre1990) a choisi d’en présenter sept selon trois critères de sélection : pérennité, ancienneté, et au point de départ un savoir-faire spécifique – joaillerie pour Cartier, couture pour Chanel, chaussure pour Ferragamo, maroquinerie pour Gucci, sellerie pour Hermès, bagages pour Vuitton, automobile pour Rolls-Royce. L’auteur a travaillé dans cet univers, il souligne le goût de l’excellence et du travail bien fait, les mariages entre soi, les règles de bienséance et de discrétion. Il retrace les itinéraires, parfois avec des hauts et des bas, l’attrait des dirigeants pour d’autres pays, d’autres cultures, avec en toile de fond : expositions universelles, canal de Suez, goût des voyages, guerres aussi… Il décrit le sort actuel de ces entreprises nées au XIXe ou au début du XXe siècle, rattrapées dans leur course effrénée au profit par des luttes financières fratricides autour de leur prestige. Si le récit des parcours individuels est souvent attachant, la succession des présentations construites sur un schéma identique lasse quelque peu : un ouvrage catalogue complété d’une bibliographie.