Paris n’est plus qu’une caricature de cité sous les pluies acides et mortelles. Deux factions rivales s’affrontent : celle du prince Jérôme de Mortelune, toujours jeune et beau à cent huit ans, car il a pris de l’élixir de Jouvence, et celle de son neveu, l’Archiduc, un vieillard qui a dix-huit ans de moins que lui. Les conditions de vie sont très dures, on mange des rats, des chats et des humains, discrètement… On se damnerait pour un verre d’eau pure ! La violence et le sexe, ostensiblement, dominent la ville. Au milieu des monstres, Jérôme découvre les enfants du boucher : Violhaine, une ravissante putain de seize ans, et son petit frère, un télépathe silencieux. Il aime violemment Violhaine…
Patrick Cothias, auteur de la série de bandes dessinées éponyme en dix volumes, l’a transformée en roman (cf. Les eaux de Mortelune ; 2, NB septembre 2010) ; le rythme est haletant, les scènes de sexe sont corsées, les héros très visuels sont assez fascinants, malgré ou à cause de la perversité minutieuse des moeurs et des vêtements. Une anticipation vénéneuse.