Le grand jour approche, celui de la « conception » ou « fĂȘte de la naissance ». Dans le ciel comme dans les profondeurs de lâeau, tous les animaux « chantent » et convergent irrĂ©sistiblement vers leur mystĂ©rieux point de rencontre. Ruka, couchĂ©e dans une grotte, immergĂ©e, au sens propre, entend Sora lui enjoindre de rendre Ă la mer la mĂ©tĂ©orite quâelle avait avalĂ©e. Umi Ă son tour Ă©merge de lâeau, lui arrache la mĂ©tĂ©orite, lâavale, puis entraĂźne Ruka vers les fonds de lâocĂ©an, au milieu dâune multitude dâanimaux marins qui brillent comme les constellations. Umi lui-mĂȘme semble se dissoudre en ellesâŠ
Dernier tome de ce conte fantastique, oĂč se rĂ©vĂšle enfin le phĂ©nomĂšne extraordinaire vers lequel, Ă travers lâespace et le temps, tendaient les Ă©vĂ©nements des prĂ©cĂ©dents volumes. Les fascinants dessins dĂ©peignent un Ă©trange ballet aquatique de crĂ©atures marines, symbole de vie et de fĂ©conditĂ©. Lâoeil se perd – se noie peut-ĂȘtre selon la volontĂ© de lâauteur – dans les profondeurs insondables oĂč sâunissent tous les ĂȘtres de la planĂšte. Le message Ă©cologique entre en rĂ©sonance avec toutes les lĂ©gendes de puretĂ© originelle de la mer, matrice de la vie : nous sommes tous des « enfants de la mer ». Un thĂšme et une ambiance qui lient Igarashi aux grands crĂ©ateurs de films dâanimation japonais et Ă leurs univers mythologico- fantastiques.