Automne 1789 : les lavandières sont à leur ouvrage sur les bords de Seine quand résonne le tambour. En place de Grève la colère monte : il paraît que les greniers royaux débordent tandis que le peuple « crève » de faim. « Tous à Versailles » et la petite Margot d’emboîter le pas de sa mère…. et celui de la Révolution. Ce sont ici les femmes qui mènent la danse. Viennent Varenne, la Déclaration des Droits de l’Homme, l’échafaud et la Terreur. En cette période tourmentée Margot et son ami Julien rencontrent la jeune et belle Charlotte. Séduite, Margot est convaincue qu’il s’agit d’une grande révolutionnaire : elle ne sait pas jusqu’à quel point ! Après avoir momentanément perdu de vue leur héroïne, les enfants la suivent jusque chez Marat et Margot assiste sans comprendre à l’ « irréparable ».
Si le cadre historique ne manque pas d’intérêt, le scénario est superficiel. Les enfants sont attachants mais ils ne sont ici que les héros d’une anecdote alors que la portée de ce qu’ils vivent est toute autre. Heureusement une rubrique « Pour en savoir plus » pallie cette inconsistance, pages sans lesquelles on ne saurait ni le nom de Corday, ni pourquoi cette femme assassina Marat, ni d’ailleurs qui était ce Marat et les valeurs qu’il défendait, ni finalement ce qu’il advint de Charlotte Corday. Le scénariste et dessinateur recourt avec bonheur à l’aquarelle. Dommage que le contenu ne soit pas à la hauteur de l’illustration.