Les enfants de l’atome (Les chiens de Pripyat ; 2)

Kolia, qui accompagnait son père parti dans la zone contaminée par l’explosion de la centrale de Tchernobyl avec quelques chasseurs pour collecter la maigre prime promise pour chaque chien éliminé, se fait peu à peu adopter par une bande d’enfants abandonnés au moment de la catastrophe, qui ont trouvé refuge au coeur de la centrale. Pour son père, qui ne désespère pas de le retrouver, sa recherche est tout sauf un long fleuve tranquille, la ville fantôme étant livrée à la violence de gangs et trafiquants plus brutaux les uns que les autres.  Ce deuxième volume d’un dyptique présente un monde ambigu : le scénario mêle faits réels et pure fiction dans une ambiance irréelle de fin du monde, narrant des histoires enfantines où se rencontrent tendresse et naïveté pour verser ensuite dans des démêlés d’adultes particulièrement cruels et violents. Le dessin n’échappe pas à cette ambiguïté, son style BD Jeunesse semble très décalé quand la violence finit par prendre le dessus. Malgré l’originalité de l’histoire et la qualité de la mise en image, cet album aurait gagné à éviter le mélange des genres. (V.L. et H.T.)