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Depuis dix ans, Nelson Lobster rédige ses mémoires, tenant la Grande Blême à distance grâce à l’oeil magique de sa sorcière de mère. Aujourd’hui, secondé par la femme que la Camarde avait envoyée pour le tuer, il reprend la mer pour gagner l’île sans nom où il est né. Au large d’Orqueline, il raconte l’histoire de ses habitants qui s’entretuaient et comment il sauva la Princesse Lilas. Le Bélouga est abordé par un équipage de squelettes conduit par le comptable de Sa Lividité, assisté du gigantesque Moche. On constate alors que les orphelins d’Orqueline n’ont pas oublié non plus…
La Camarde joue de son sablier pour tordre le temps alors que Nelson parcourt ses souvenirs, utilisant son récit (et l’oeil magique) pour tenir le destin à distance tel Schéhérazade, enjolivant ses exploits à la façon d’un Münchhausen, dans un XVIIIe siècle au dessin un peu figé, aux couleurs froides. Les retours en arrière bouclent cet épisode fantastique et loufoque qui peut se lire seul.