Pour prendre le pouvoir, le dieu Seth tue son frère Osiris, mais certains dieux prennent le parti d’Horus, le fils d’Osiris. Tumulte, car les dieux n’arrivent pas à s’entendre. Hathor, déesse de l’amour et de la beauté, « de fort bonne humeur après un petit bol de vin », connaît le moyen de dérider le vieux dieu : elle relève sa jupe.Ruses d’Isis, cruauté de Sekmet la lionne, force de Seth dieu des orages et des tempêtes, jalousie de tel ou tel… tout en étant immortelles et douées de multiples qualités extraordinaires, dont la capacité de changer d’apparence (être humain, animal, être humain à tête d’animal), les divinités égyptiennes sont fragiles, car elles partagent les défauts et les sentiments des hommes, et leurs vies sont mouvementées. Dans des portraits ciselés, la grande famille héliopolitaine est mise en scène, d’une écriture vive et en chapitres brefs, avec beaucoup d’imagination : les enfants turbulents de Rê, le Soleil, sont emportés dans des aventures rocambolesques. Ce roman vivant, excluant toute logique cartésienne, est parfois difficile à suivre, les notions de temps et d’espace étant abolies. De style très descriptif, il s’adresse à de bons lecteurs, friands de récits mythiques ; métamorphoses, phénomènes étranges et merveilleux sont au rendez-vous. 12 ans et plus.
Les enfants du Dieu-Soleil
WEULERSSE Odile