Les enfants les pires du monde

Gustave le paresseux bave tellement qu’un jour, au muséum où il s’était endormi sur la vitrine du dodo empaillé, il a tout inondé ! Le lendemain, à l’ouverture des portes, un tsunami gluant a tout emporté ! Berthe la braillarde s’arrache les cheveux pour faire accuser son frère. Marielle est trop agitée pour approcher sans dégâts les porcelaines anciennes. Mathieu Super-pouilleux, dit aussi vermine-man, lâché par son escadrille d’insectes, est emmené de force chez le coiffeur. L’auteur délaisse les adultes infâmes de Ratburger (NB novembre 2013) ou de Tatie pourrie (NB novembre 2015) pour dresser une galerie de portraits d’enfants sales, menteurs, désagréables, bruyants, bref insupportables qui seront parfois, juste retour des choses, punis de leurs excès. On cède néanmoins à leur humour caustique largement illustré. Le procédé est le même d’une histoire à l’autre : accumulation et surenchère. Ces affreux chérubins s’animent, pleurnichent et cabriolent dans les illustrations pétillantes de vie de Tony Ross. Dans ces enfants que vous n’aurez jamais envie de rencontrer, peut-être le lecteur reconnaîtra-t-il son cousin ? son voisin ? (A.T et C.B.) .