Rome a brûlé pendant plus de 6 jours pour le plus grand plaisir de Néron, ce magnifique feu de joie lui permettra de reconstruire la ville à son image. Mais entre-temps, il faut trouver des coupables pour satisfaire le peuple avide de vengeance. Les chrétiens, et Pierre avec eux, ces membres de la nouvelle secte d’adorateurs d’un charpentier, sont les cibles privilégiées. Ils doivent mourir dans les flammes, crucifiés comme leur maître, entourés d’épines.
L’évocation historique remarquable du règne de Néron progresse lentement. Elle donne au scénariste le temps de s’attarder sur les complots de palais, sur l’ambiance délétère autour du puissant César, sur la description détaillée de la vie romaine à cette époque et les multiples violences d’un monde brutal. Violences mises en avant par une page de couverture presque plus agressive que le reste de l’album. La précision et le réalisme des illustrations, dont la qualité ne faiblit pas, enrichit une évocation historique de qualité dans laquelle même les détails romanesques semblent réels.