Jacques, élevé par ses grands-parents, est passionné par les étoiles depuis tout petit. Rêveur, il n’a jamais eu d’ami en dehors d’une condisciple en astrophysique. Depuis qu’il a vu une étoile disparaître enfant, une question l’obsède : pourquoi les étoiles meurent-elles ? Parce que l’univers est en mouvement. Et si on pouvait arrêter le temps en arrêtant le mouvement, ne serait-ce que quelques minutes ? Un riche philanthrope désœuvré est séduit par son projet de thèse. Le chantier débute sur une plaine de Sibérie, conduit par Tom, ingénieur éclectique et doué. Des écologistes tentent de s’y opposer.
Ce sympathique roman mélange un esprit années 50 et le monde d’aujourd’hui dans sa description des personnages et du cadre de leurs aventures. L’atmosphère est assez naïve, ainsi que la caractérisation des héros, qui reste schématique. Les problématiques sont actuelles, avec le philanthrope capitaliste qui finance ce qui lui chante, l’opposition entre l’industrie et l’écologie, le battage médiatique, la frénésie du monde ; l’humour est présent, le ton œcuménique évite la satire. Portés par la curiosité, on s’attache aux personnages et à ce projet improbable, à sa conclusion qui invite à profiter du temps présent. Le roman est parfois un peu bancal, mais il se distingue par son originalité. (M.D. et A.D.)