Les étrangers

Le dernier jour d’école laisse Basile nostalgique. Ses amis s’éparpillent, sa situation familiale n’est pas facile. Alors il ne rentre pas directement chez lui, erre autour d’une gare désaffectée et fixe les rails : rester immobile ou partir ? Il voit arriver un camarade de classe perdu de vue et plus tard, quand la nuit tombe, quatre garçons sortent du tunnel, éclairés à la bougie : des migrants. L’aîné est pris en otage par des mafieux, les autres s’enfuient. Avec un mince indice, les deux adolescents partent à sa recherche.  Le roman, écrit à quatre mains, a une construction compliquée, avec l’histoire personnelle des deux Français qui se mêle à celle des migrants, et l’intervention soudaine d’une vieille dame qui rend possible l’expédition dans le monde dangereux des camps et des passeurs.  L’épilogue heureux laisse perplexe. Mais le livre met en lumière ceux qui agissent tout en dénonçant ceux qui tirent profit de situations dramatiques. Il propose surtout une réflexion sur le courage. (A.-M.R. et M.T.)