Les exilés de Montparnasse : 1920-1940

CARACALLA Jean-Paul

« Paris est une fête » écrivait Hemingway. Et, entre les deux guerres, en effet, la ville est un centre d’attraction pour les artistes, peintres, écrivains, compositeurs… De nombreux étrangers accourent, vivent souvent misérablement mais on observe une grande solidarité entre ces “exilés” volontaires. Les Anglo-saxons en particulier recherchent cette appartenance culturelle et y participent. La boutique de Gertrude Stein est un lieu de rendez-vous. Des jeunes femmes deviennent libraires, éditrices et les Américains s’empressent de fuir le puritanisme d’Outre-Atlantique. Les bars de Montparnasse sont fréquentés par cette intelligentsia. On y boit beaucoup. Il y règne une atmosphère de grande liberté qui semble favorable à l’éclosion d’oeuvres majeures. Citons Fitzgerald, Hemingway, Henry Miller et rappelons l’épopée de l’Ulysse de Joyce, édité en anglais, interdit en Grande-Bretagne et aux États-Unis.  Beaucoup d’anecdotes sur la vie de nombreuses personnalités plus ou moins connues en font une lecture plaisante. Pourtant une certaine négligence de l’écriture, des répétitions, un manque de structure sont à déplorer dans cet ouvrage au demeurant divertissant.