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Les “albums-carnets” de voyages se multiplient qui associent un texte souvent poétique à de magnifiques aquarelles évocatrices des lieux visités.
Gorridge a choisi une autre forme, celle de la BD pour partager son enthousiasme sur Hanoi. En effet, il a vécu ses visites comme une histoire d’amour, comme un rendez-vous avec un corps vivant : la ville est un être qui l’accueille ainsi que les personnes qu’il côtoie, qui lui parle par ses mégaphones hurleurs, qui l’engloutit, qui le séduit. Lui, le dessinateur, part au hasard, traversant les quartiers et le pont Doumer, pour traduire sur son carnet toutes les sensations qu’il en reçoit. Chaque habitant croisé est un des éléments de cette cité qu’il adore, chaque rencontre continue à en être le reflet.
Pas besoin de connaître la ville pour être séduit par cet album et par les filles dont il a fait connaissance. Les aquarelles en couleurs directes vives et joyeuses, les mises en pages pleines d’inventions apportent une touche onirique et baroque à cet univers qui respire vitalité et dynamisme. Une belle rencontre attachante.