Haïti, 1802. Au cours d’une fête vaudou, Walter, seul Blanc de l’assistance, se met à la tête du groupe et monte une expédition pour libérer Toussaint, retenu prisonnier dans un bateau en partance pour la France. Dès lors, fêtes et combats s’enchaînent, tandis que Walter, l’Irlandais, raconte ses démêlés anciens avec un officier anglais. Une vaste fresque au scénario foisonnant faisant aussi intervenir les Indiens Séminoles, Dessalines et même Thomas Jefferson en personne. Un nain énigmatique joue le rôle du choeur grec. Classique et expressif, très à l’aise dans l’architecture navale, le dessin donne à voir avec une égale maîtrise les sacrifices rituels, les incendies et les inondations. Les tons dominants ocre ou verts mettent en valeur les beaux paysages des bayous ou les décors urbains de la Nouvelle Orléans. Ils virent au sépia pour les retours en arrière. Selon l’usage de cette série, les événements historiques sont soigneusement tordus et tissés avec une fiction presque crédible. Ce trente-cinquième volume encore un filon décidément inépuisable. (P.P. et H.T.)
Les fantômes d’Hispaniola (Jour J ; 35)
DUVAL Fred, PÉCAU Jean-Pierre, DIM D.