Comme ses parents se sont séparés, Lola voit une psychologue, Mme Martaud. Mais papa revient à la maison. Il voyage beaucoup pour son travail, alors sa valise est posée dans le couloir, pour son prochain départ en Afrique du sud. En se réveillant, le matin, Lola découvre que ses ours ont disparu. Impossible de les trouver, même avec l’aide de maman. La fillette, toute triste, se contente de jouer avec les fées. Mais une bonne surprise l’attend quand elle prépare la valise avec papa.
Le roman est constitué de trois chapitres (Mme Martaud, Les trois ours, Les sorcières) et d’un épilogue. Ils s’enchaînent de façon un peu décousue mais forment un tout: l’expression par Lola de son malaise et sa façon d’en guérir. Encouragée par la psychologue, la fillette a choisi le jeu et l’imagination, et elle ne doute pas de ses convictions, quoi qu’en pensent les autres. La voix de la jeune narratrice est pleine de fraîcheur et de détermination, et les aquarelles qui accompagnent le texte, aux teintes vives cernées de noir, lui ressemblent. L’auteur a choisi la voie de la subjectivité, suggérant plutôt qu’explicitant, quitte à être difficile à comprendre ; les enfants la suivront-ils?