Aux environs de 1870, Margaret Parker (alias Garet), Anglaise titrée, et Hattie LaCour, ancienne esclave noire, amies indissociables et respectées, dressent des mustangs dans leur ranch du Colorado avec quelques volontaires fidèles. Des hommes cruels et méprisants les en dépossèdent violemment. Éprises de justice, elles essaient de reprendre leur point d’ancrage et, pour survivre, deviennent de jeunes hors-la-loi. Dans des paysages superbes et illimités, elles attaquent banques et diligences.
Pour écrire ce roman tiré de faits réels, le premier traduit en français, l’auteure s’appuie sur des documents d’archives, une presse récente, les écrits ou journaux intimes de Garet, d’Hattie – encore vivante en 1936 – et de Grace, ex-détective devenue membre du gang. Elle dessine un très beau portrait de son héroïne charismatique, qui a réellement existé, cheffe incontestée de sa famille de cœur. Pointent dans cette histoire d’autrefois, les valeurs revendiquées d’aujourd’hui : écologie, égalité des chances et des ressources, acceptation de la différence, refus du racisme et du sexisme alors que les suffragettes annoncent déjà un lointain vote des femmes. Ces braquages très réalistes s’accompagnent de longues mises en scène romanesques – en fin d’ouvrage essentiellement. Ce récit complète, avec le rôle des femmes, l’image de la conquête de l’Ouest américain, et fournirait des scénarii séduisants à différents supports visuels et auditifs… (A.C. et B.T.)