Les feux de la rampe (Musnet ; 3)

KICKLIY

Musnet, le souriceau qui voulait devenir peintre, s’est brouillé avec son maître, Rémi. Il habite avec une araignée bleue, Chiby. M.Rattisson, l’huissier, qui vient d’expulser la famille de son amie Mya de son logement, lui commande un portrait de sa mère. Mus est ravi ; il l’est un peu moins quand il découvre le manoir inquiétant de son commanditaire, et que la « sublime maman » du rat est à l’état de squelette. Comment la peindre sans modèle ? Et il lui faut aussi trouver de quoi se fabriquer des pinceaux… La série Musnet quitte le côté pédagogique adopté dans le premier épisode (NB juillet-août 2016) pour plonger son héros dans de cahotiques aventures à rebondissements dont le côté dickensien (pour la misère) est accentué par les teintes glauques des images, symphonie de beige verdâtre et grisâtre. L’ensemble crée une ambiance déprimante, heureusement combattue par l’énergie déterminée de Mus, toujours en mouvement, et par son amie, l’araignée au look de Pokémon. Une chatte aux poils brûlés plus tard, l’histoire reprend quelques couleurs dans un happy end contrarié par le départ de Mya. À suivre. (M.D.)