En 1967, une jeune fille, originaire de Trinidad, est recrutĂ©e dans une grande galerie londonienne. Un jeune homme vient y faire expertiser une toile qui semble ĂȘtre lâoeuvre dâun peintre espagnol de gĂ©nie, mort jeune. Une assistante met en doute cette supposition. Le retour en 1936 fait dĂ©couvrir la genĂšse du tableau, lâhistoire du marchand dâart viennois venu sĂ©journer en Andalousie avec sa famille, le rĂŽle dĂ©terminant du couple espagnol Ă leur service, Ă lâaube de la guerre civile.   Â
Les saintes patronnes de SĂ©ville inspirent Ă Jessie Burton son nouveau roman. Dans ce rĂ©cit, elle se penche sur lâinspiration, la crĂ©ation et son plaisir intime, exploite lâidĂ©e de lâhonnĂȘtetĂ© artistique pour en arriver au constat que ce que les gens croient devient la vĂ©ritĂ©. Deux femmes, que trente ans sĂ©parent, lâune peintre, lâautre poĂ©tesse, chacune tenant secret son talent, sont mises en lumiĂšre malgrĂ© elles. En naviguant dans les Ă©poques avec un intĂ©rĂȘt inĂ©gal, Jessie Burton (Miniaturiste, Livre du Mois NB juin 2015) perd un peu de son talent de conteuse dans ce rĂ©cit qui aurait gagnĂ© en concision. Une histoire trop prĂ©visible, qui se lit cependant agrĂ©ablement. (Maje et E.A.)