Quand Mao prend le pouvoir en 1949, les enfants de ses compagnons de route arrivent à Pékin. Leur jeunesse a été difficile, avec leurs parents ou dans de lointaines études à Moscou. Désormais installés derrière les « murs rouges », annexe du palais impérial transformée en complexe résidentiel pour une centaine de familles, « l’aristocratie » du régime, les nouveaux princes sont attentivement soignés et éduqués. Cette génération aspire au confort et au pouvoir, la Révolution culturelle est pour eux une expérience inattendue, ambiguë, parfois terrible. Cependant la caste arrive à survivre, se retrouve en partie à la tête de l’État et gère l’installation du capitalisme dans la Chine communiste. Jean-Luc Domenach, après La Chine m’inquiète (NB juin 2008), scrute et analyse en spécialiste un nouvel aspect du pays. Plus de cinquante pages de notes ou bibliographie attestent du sérieux de ses sources. Intéressant, malgré un accès rendu difficile par une écriture austère et une avalanche de patronymes. (D.C. et C.R.P.)
Les fils de princes

DOMENACH Jean-Luc