En décembre 1907, au Chili, un large mouvement de grève se développe dans les mines de nitrate du désert d’Atacama. Révoltés par la honteuse exploitation dont ils sont victimes, les mineurs décident de s’adresser aux autorités de la ville d’Iquique. Avec femmes et enfants, ils prennent la route pour un long voyage, à travers le désert, sous un soleil de plomb, mais fous d’espoir et du bonheur de voir chaque jour de nouveaux venus grossir leurs rangs. À Iquique, ils se retrouveront quatorze mille. L’échec des négociations conduit malheureusement au désastre. Ordre est donné à l’armée de tirer. Trois mille de ces rebelles pacifiques tombent sous les mitrailleuses.
C’est à partir de ce terrible épisode de l’histoire du Chili que l’auteur écrit ce nouveau roman après son hallucinant récit de voyage conté dans Les trains vont au purgatoire (NB mai 2003). Quelques pittoresques personnages de sa composition y apparaissent, à la fois acteurs et jouets des événements. Émouvant dans le fond comme dans le style, un livre à la gloire de la liberté et de la solidarité.