L’auteur imagine les pensées de Maurice Ravel entre le début de la première guerre mondiale et 1937, date de sa mort. Engagé volontaire en 1916, Ravel, la quarantaine, est conducteur de camions dans la région de Bar-le-Duc. Il admire la ville et la région, connaît Verdun et le front qui le marqueront durablement. Réformé en 1917, il entame une vie errante en France puis, en 1921, achète à Montfort-l’Amaury une maison qui le séduit. Présentant le compositeur comme particulièrement sensible à la nature, à l’atmosphère des lieux, au voisinage et au chant des oiseaux, Michel Bernard dépeint longuement et sur un rythme lent paysages, villes, bruits et objets. Les liens avec l’oeuvre musicale n’apparaissent que brièvement dans la majeure partie du récit, un peu plus à propos du Concerto pour la main gauche et du Concerto en sol. Quelques pages à la fin sur la notoriété du compositeur. Malgré la description intéressante de la Grande Guerre vue par un soldat de base, l’ensemble est plutôt terne. (M.F. et D.C.)
Les forêts de Ravel
BERNARD Michel