Les Français jihadistes

Parmi les lieux propices au jihad, le Sham (la Syrie) auquel des hadiths attribuent de nombreux mérites, arrive en tête. David Thompson, reporter à RFI et spécialiste des révolutions arabes, a enquêté auprès d’une vingtaine d’« enfants de la République » partis seuls, et parfois en couple, lutter contre le régime de Damas. De ses interviews, il dégage des points communs : très jeunes, Français récemment convertis ou reconvertis, beaucoup ont eu une adolescence délinquante, mais tous ont basculé par le biais d’Internet et des réseaux sociaux, loin des mosquées. Au-delà de ces parcours individuels, l’analyste développe une description plus large du mouvement jihadiste, avec ses icônes, Ben Laden, Merah, ses différentes branches et ses théoriciens. En ressortent des données instructives sur les rivalités internes, sur l’attitude des pouvoirs publics et les risques de violence en France. Cette étude, qui gagnerait à une présentation plus cohérente, apporte un éclairage nouveau sur une question qui ne laisse pas d’inquiéter.