Les Friedland

Qui sont les Friedland ? Arthur et ses trois fils : l’aîné, Martin, né d’une première union, Éric et Iwan, les jumeaux. Le père est peu présent ; un jour, il disparaît… pour refaire surface bien des années plus tard, devenu écrivain. “Que mon nom soit personne”, son premier livre au titre énigmatique remporte un vif succès, mais il s’avère que sa lecture incite au suicide. Les trois garçons devenus adultes ont des relations épisodiques et des vies difficiles à des titres divers. L’un est prêtre, l’autre financier, le troisième artiste peintre. Ce roman joue subtilement sur l’ambiguïté et le faux-semblant. L’auteur de langue allemande (La Nuit de l’illusionniste, NB juin 2010) suscite l’intérêt pour cette saga familiale déjantée. Dans ce récit en abyme, il fait l’autocritique de sa propre écriture et des thèmes abordés. Le ton ironique et faussement détaché laisse souvent le lecteur désemparé et en quête de sens. La vie ne serait-elle qu’apparence et mensonge ? L’appel de Dieu existe-t-il ? Suffit-il de ruser pour réussir ? Questions sans fin comme cette chronique, séduisante par son style mais peu convaincante sur le fond.