Les gens du Balto

À Joigny-les-Deux-Bouts, banlieue parisienne lointaine, on fréquente Le Balto faute de mieux, bien que personne n’aime son tenancier solitaire. Quand le cafetier est retrouvé lardé de coups de couteau dans l’arrière-boutique, la police interroge les gens du Balto : la mère truculente de la famille arménienne, à l’emploi piteux, le mari chômeur affalé devant la télé, les deux fils – le bon à rien et l’adolescent handicapé mental – la blonde et frivole copine de l’aîné, le jeune Algérien désireux de s’intégrer et sa jumelle…  Après Du rêve pour les oufs (NB novembre 2006), la jeune romancière Faïza Guène brosse encore avec un humour caustique les portraits pris sur le vif de banlieusards pathétiques. Chaque chapitre est une tranche de vie racontée par un des personnages dont l’auteure épouse intimement le langage spécifique, toujours cru et imagé, les préoccupations dérisoires et le mal-être, pour en faire émerger la vérité cachée.